on aimerait bien le savoir...

Cet état de fait est la résultante d'une "exception culturelle" française : l'accouchement sous X. Cette loi a ses partisans et ses opposants. Mais elle existe. Si controversée soit-elle, elle garantit aux enfants nés sous X un certain nombre de droits dont celui de consulter son dossier à sa majorité. Or, en Isère, la situation est particulière.

L'Aide Sociale à l'Enfance de l'Isère (A.S.E.) nous refuse ce droit, invoquant le respect de la vie privée de nos mères de naissance, ainsi qu'un soi-disant engagement de l'administration à conserver le secret le plus absolu. Paradoxalement, nombreux sont les dossiers où la filiation a été établie, où la mère de naissance a laissé son nom; et surtout, aucune demande expresse de secret, à notre connaissance, n'a jamais été signée par les mères. Dans la majorité des cas, l'appellation de "né sous x" n'a donc pas lieu d'être. Par conséquent, ces dossiers sont abusivement recouverts par le secret.

Le but de notre collectif est de faire en sorte que ces dossiers soient remis aux intéressés. Nous estimons qu'entre l'adulte qui abandonne en sachant pourquoi, et l'enfant abandonné qui ne saura jamais, les services sociaux de l'A.S.E. doivent choisir ce dernier, selon le principe de la loi républicaine protectrice des plus faibles.

mise à jour le 15 janvier 03